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Financement Des Projets Hôteliers en 2025: Pourquoi Les Critères d’Octroi de Crédit Sont Plus Stricts, Mais Les Capitaux Affluent

  • Photo du rédacteur: MJ Furey
    MJ Furey
  • il y a 3 jours
  • 10 min de lecture


Financement hôtelier, financement de projets hôteliers 2025, financement hotel

Après plusieurs années de reprise inégale, le secteur de l'hôtellerie aborde l'année 2025 avec une vigueur renouvelée. Le tourisme mondial s'est stabilisé, les voyages de groupe et de loisirs se portent mieux que prévu en 2021, et les voyages d'affaires (un temps considérés comme définitivement compromis) reprennent discrètement leur élan. Les capitaux ont suivi. Les fonds de crédit privés, les plateformes de dette, les investisseurs spécialisés dans le tourisme, les fonds souverains et les groupes institutionnels investissent à nouveau dans des projets hôteliers sur les principaux marchés.


Malgré ce regain d'intérêt, une tendance se distingue nettement : les capitaux affluent, mais les critères d'octroi de crédit sont plus stricts qu'ils ne l'ont été depuis plus de dix ans. Les prêteurs et les investisseurs n'ont pas renoncé ; ils ont simplement relevé leurs exigences. Ils recherchent des promoteurs de qualité, des partenaires opérationnels crédibles, des modèles financiers réalistes et des projets étayés par des données de marché concrètes, et non par des hypothèses issues de cycles précédents.


Ce deuxième volet de la série PF25 d'Amimar examine pourquoi le financement des projets hôteliers a été à la fois très actif et très rigoureux en 2025, et ce que cela signifie pour les promoteurs qui préparent de nouveaux projets hôteliers.

 

1. Un Retour De Capital – Sans Retour à La Souscription De 2018

L'une des plus grandes idées fausses sur le marché est que la disponibilité des capitaux a assoupli les critères d'octroi de crédit, alors qu'en réalité, c'est tout le contraire. Les prêteurs restent enthousiastes quant au secteur de l'hôtellerie, mais ils sont devenus beaucoup plus sélectifs. Après plusieurs années d'inflation des coûts, de volatilité des taux d'intérêt et de variabilité opérationnelle, le financement hôtelier a évolué vers une approche plus prudente et fondée sur les données.


Concrètement, cela signifie que les prêteurs n'approuvent plus les projets sur la seule base d'un concept de marque. Ils exigent des preuves que le marché peut supporter le tarif journalier proposé, que la demande touristique est stable et non ponctuelle, et que l'exploitant possède non seulement l'expérience requise, mais aussi une solide expérience en matière de stabilisation d'actifs dans des contextes similaires. Les prêteurs de premier rang, en particulier, privilégient les projets assortis d'études de faisabilité claires, d'hypothèses de montée en puissance réalistes et de structures de capital adaptées aux réalités opérationnelles.


L'appétit est là, mais le seuil de qualité est plus élevé.

 

2. Le Positionnement Sur Le Marché et Les Indicateurs De Performance Façonnent Désormais l'Ensemble Du Discours Sur Le Crédit.

Pour les établissements hôteliers, la performance dépend entièrement de la demande. En 2025, les prêteurs analysent les tendances du TAR et du RevPAR avec une précision bien supérieure à celle du cycle précédent. Ils cherchent à comprendre le comportement du marché en fonction de la saisonnalité, la pérennité du pouvoir de fixation des prix et la réelle diversification de la demande. Un marché dépendant d'un seul facteur (un seul employeur, une seule saison événementielle ou un seul pays d'origine) n'est plus considéré comme suffisamment résilient pour justifier des critères d'octroi de crédit rigoureux.


L'appartenance à une franchise est devenue un critère déterminant pour l'octroi de crédit ; les prêteurs différencient désormais explicitement la qualité du crédit en fonction du prestige et de la notoriété de la marque, reconnaissant que les établissements franchisés affichent des performances RevPAR et une résilience du taux d'occupation nettement supérieures à celles des établissements indépendants. Les analystes examinent attentivement les contrats de franchise, évaluant leur durée, les obligations liées au plan d'amélioration de l'établissement et les clauses de garantie protégeant les intérêts des prêteurs en cas de saisie. Les établissements bénéficiant de contrats de franchise s'étendant au-delà de l'échéance du prêt et d'une marque forte (indice RevPAR ≥ 100 %) obtiennent les conditions les plus avantageuses.


Les promoteurs sont également confrontés à des questions plus approfondies concernant les comparables. Les prêteurs souhaitent comprendre non seulement si ces comparables sont pertinents, mais aussi si l'établissement concerné peut réellement les surpasser. Ils portent une attention particulière à la cohérence de la marque, à la génération de leads numériques, aux stratégies de distribution et à la capacité de l'exploitant à gérer ses revenus. Les hôtels capables d'articuler clairement leur positionnement unique (et de l'étayer par des données) obtiennent un bien meilleur accueil auprès des comités de crédit que ceux qui misent sur un optimisme général du marché.

 

3. La Structure Du Capital Est Devenue Le Reflet De La Discipline Opérationnelle.

La structure du financement du secteur hôtelier en 2025 est très différente de celle du milieu des années 2010. Les prêteurs de premier rang restent actifs, mais ils exigent des niveaux d'endettement permettant aux projets de résister à la hausse des coûts, à un ralentissement de la mise en service ou à des baisses temporaires de la demande. Les prêts de premier rang à la construction se situent désormais généralement entre 50 et 60 % du coût, avec des variations plus importantes selon la stabilité du marché et les antécédents du promoteur.


Le financement mezzanine est redevenu un outil essentiel pour combler les écarts de financement, les prêteurs senior maintenant des plafonds d'endettement stricts. Autrefois considérés comme des capitaux alternatifs, la dette mezzanine, les actions privilégiées et les financements mezzanine structurés sont désormais des composantes standard de la structure du capital hôtelier.


Les organismes de crédit privés ont investi ce créneau avec dynamisme, proposant des financements de construction et des financements relais à un taux SOFR + 500 à 800 points de base, avec un effet de levier pouvant atteindre 75 à 80 % via des structures de financement senior étendues ou des structures mezzanine. Ces prêteurs exploitent des opportunités que les banques traditionnelles délaissent, en proposant des solutions sur mesure aux promoteurs souhaitant refinancer ou repositionner des actifs d'une valeur comprise entre 70 et 200 millions de dollars américains.


Le retour du financement mezzanine reflète à la fois une nécessité et une opportunité. Face au plafonnement des financements senior à 60-65 % du ratio prêt/valeur et à l'augmentation des exigences en fonds propres, le financement mezzanine comble le manque tout en permettant aux promoteurs de préserver leurs fonds propres pour plusieurs projets. Pour les promoteurs expérimentés bénéficiant d'une forte notoriété, les prêteurs mezzanine offrent la flexibilité nécessaire pour obtenir des rendements acceptables malgré des coûts de capital moyens plus élevés.


Le financement C-PACE, initialement un outil de rénovation de niche, est devenu une solution courante sur les marchés de capitaux. Les financements C-PACE accordés aux hôtels ont connu une forte croissance, avec des solutions à long terme, à taux fixe et sans recours, désormais disponibles pour les nouvelles constructions et les refinancements à des taux bien inférieurs à ceux des prêts mezzanine. Les établissements peuvent accéder au C-PACE pour financer 30 à 35 % des coûts de projet, des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation aux ascenseurs, en passant par des améliorations complètes de l'efficacité énergétique – des travaux que les hôtels doivent de toute façon réaliser pour se conformer aux normes en vigueur.

 

4. Les Opérateurs Et Les Drapeaux Ont Plus De Poids qu'À Aucun Autre Moment De La Dernière Décennie.

En 2025, les prêteurs considèrent l'exploitant comme un élément essentiel de la gestion des risques. Un exploitant ou une marque performants ne constituent plus un simple atout pour l'analyse de risque ; ils la conditionnent. Les prêteurs recherchent des équipes dirigeantes qui non seulement connaissent le marché, mais ont également démontré une performance stable dans des contextes similaires.


Le choix de la marque et de l'enseigne est désormais évalué avec une rigueur analytique accrue. Les prêteurs s'interrogent : la marque dispose-t-elle d'un pouvoir de fixation des prix suffisant sur ce marché ? Attire-t-elle la clientèle adéquate (loisirs, groupes et entreprises) ? L'enseigne bénéficie-t-elle d'un programme de fidélité performant, d'une distribution efficace et d'une exploitation cohérente ? Même les concepts lifestyle et boutique, qui restent très prisés, doivent désormais démontrer leur crédibilité opérationnelle, et non plus seulement leur attrait esthétique.


La relation avec l'opérateur est elle-même scrutée de près. Les prêteurs souhaitent des structures de rémunération qui alignent les incitations et favorisent la performance à long terme, et non des accords trop complexes qui distribuent des liquidités excessives au cours des premières années.

 

5. Le Risque Lié À La Construction Est La Principale Préoccupation Du Prêteur.

L'appétit des prêteurs pour le risque dans le secteur de la construction s'est fortement contracté, malgré la reprise des prêts au développement. L'incertitude n'empêche pas la conclusion d'accords de construction hôtelière, mais une incertitude non quantifiée, si. Les prêteurs exigent des cadres complets de gestion des risques avant d'investir dans des projets de construction neuve ou des rénovations majeures.

 

La protection contre les dépassements de coûts est devenue incontournable. De nombreux prêteurs ajoutent désormais des recours limités liés aux dépassements de coûts ou aux déficits de liquidités – des dispositions qui vont au-delà des garanties d'achèvement classiques afin de maintenir l'engagement financier des promoteurs tout au long du cycle de construction. Les projets doivent justifier de réserves pour imprévus, généralement de 5 à 10 % des coûts directs, assorties de protocoles clairs pour faire face aux fluctuations du prix des matériaux, aux retards dus aux intempéries et aux pénuries de main-d'œuvre.

 

Les coûts de construction, qui avaient augmenté de 20 à 30 % par rapport aux niveaux pré-pandémiques, se sont récemment stabilisés, apportant un certain soulagement. Toutefois, les prêteurs restent extrêmement attentifs aux risques liés à l'exécution. Ils examinent minutieusement les antécédents des promoteurs, le choix de l'entrepreneur général, les contrats à prix maximum garanti et les stratégies d'approvisionnement. Les promoteurs doivent démontrer leur capacité à absorber les dérives de coûts et à prolonger les projets au-delà des prévisions sans compromettre la rentabilité de l'opération.

 

Les complexités propres à la construction hôtelière accentuent la prudence des prêteurs. Les dépenses de préouverture, l'acquisition du mobilier, des équipements et des accessoires, les exigences de conformité des marques et la période de montée en puissance opérationnelle engendrent des risques uniques, absents des projets immobiliers résidentiels ou de bureaux. Les prêteurs vérifient si les coûts du plan d'amélioration de l'établissement sont intégralement financés, si les marques ont approuvé les plans et si les lettres de garantie protègent la relation de franchise jusqu'à la fin des travaux.

 

Il en résulte une priorité accrue accordée à la qualité du promoteur plutôt qu'à l'effet de levier. La crédibilité prime sur la structure du capital, et les prêteurs privilégient les promoteurs expérimentés qui présentent des budgets rigoureux, des offres validées et des plans de réalisation clairement définis. Le meilleur moyen de perdre un prêteur est de promettre plus qu'on ne peut tenir ou de ne pas fournir suffisamment de documents ; les prêteurs avertis financeront le risque s'ils peuvent le quantifier, mais ils se retireront face à une incertitude qu'ils ne peuvent mesurer.

 

6. Les Études De Faisabilité et l'Analyse De Marché Constituent Désormais Le Test Décisif De La Préparation.

S'il est un domaine où l'analyse des risques a le plus évolué, c'est bien celui de la documentation. Les organismes de financement du secteur hôtelier exigent des études de marché et de faisabilité qui reflètent la dynamique actuelle du marché, et non des hypothèses pré-pandémiques ou des modèles obsolètes. Ils souhaitent des analyses de la demande qui prennent en compte l'évolution du comportement des voyageurs, les canaux de distribution, les habitudes de réservation numérique et l'arrivée de nouveaux concurrents.


Une étude de faisabilité crédible comprend désormais des courbes de montée en puissance détaillées, des trajectoires réalistes de taux de change moyen (ADR), des tests de sensibilité selon de multiples scénarios et une évaluation objective des structures de coûts opérationnels. Les prêteurs évaluent non seulement les résultats, mais aussi la méthodologie employée, privilégiant la rigueur et l'adéquation au marché.


Une documentation insuffisante, une étude de faisabilité incomplète ou une modélisation trop optimiste ne sont plus considérées comme un signe de « stade préliminaire ». Elles sont perçues comme un signal d'alarme.

 

7. Des critères de souscription plus Stricts Ne Signifient Pas Moins De Capital, Mais Un Capital Plus Judicieux.

Le paradoxe de 2025 est que le financement hôtelier est à la fois plus compétitif et plus accessible qu'au cours des dernières années. Cependant, cette accessibilité est conditionnelle. Les projets qui présentent des fondamentaux solides, une gestion budgétaire rigoureuse, une sélection judicieuse de l'exploitant et une analyse de faisabilité exhaustive suscitent plus d'intérêt que jamais.


Les fonds de crédit privés, en particulier, se tournent vers l'hôtellerie car cette classe d'actifs offre rendement, flexibilité opérationnelle et une bonne adéquation à l'inflation. Les investisseurs institutionnels continuent de considérer les hôtels comme un investissement à long terme présentant un potentiel de croissance important, notamment sur les marchés touristiques en expansion et dans les complexes à usage mixte. En 2025, le problème n'est pas le capital, mais l'adéquation aux besoins du marché.

 

8. Ce Que Les Développeurs À Succès Font Différemment Cette Année

Les promoteurs hôteliers les plus performants en 2025 sont ceux qui sauront s'adapter au nouveau contexte des marchés financiers plutôt que de le contester. Ils préparent les dossiers de financement bien avant d'entamer le processus. Ils sélectionnent les exploitants en fonction de leurs performances mesurables. Ils structurent leurs financements de manière à protéger l'actif, et non à le fragiliser. Et surtout, ils fondent chaque hypothèse sur des données, des sources de la demande aux projections de RevPAR.


Ces promoteurs comprennent qu'en 2025, les financements privilégient la rigueur à la rapidité. Ils savent que les prêteurs ne cherchent pas à éviter les risques, mais à identifier, quantifier et atténuer les risques.

 

Les Projets Qui Réussissent Sont Ceux Qui Sont Prêts À Faire Leurs Preuves.

Le financement hôtelier en 2025 offre à la fois des opportunités et une grande vigilance. Les promoteurs qui présentent des concepts bien ficelés, des partenaires expérimentés, des budgets réalistes et une documentation solide trouvent facilement des capitaux. Ceux qui arrivent mal préparés sont rapidement éliminés.


La renaissance du secteur de l'hôtellerie est bien réelle ; mais seuls les projets répondant aux normes élevées d'aujourd'hui capteront les flux de capitaux.


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**Cette analyse repose sur une recherche approfondie des données de marché, des rapports bancaires et des publications réglementaires en vigueur en novembre 2025. Les conditions du marché sont susceptibles d'évoluer.

 

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